C’est un objet très répandu et très controversé. Dans le monde de l’éducation canine, la laisse enrouleuse a très souvent mauvaise presse car elle rassemble un grand nombre d’inconvénients.
Le plus problématique est déjà du point de vue de la sécurité. En effet, lors des croisements avec d’autres chiens, si la personne n’est pas totalement concentrée ou réactive, il est fréquent de voir la laisse se dérouler pour laisser le chien se ruer sur vous.
Mais là ou ça provoque le plus de “dégâts” c’est sur le volet éducatif…
Déjà, physiquement cela revient à proposer au chien de maintenir une tension constante. Certes la force nécessaire pour dérouler la ligne n’est pas énorme, mais le chien étant un individu qui apprend par conditionnement, il aura vite fait de comprendre que pour avancer, il doit fournir une traction. Rien d’étonnant à ce qu’il reproduise ce comportement lorsque la laisse est en position bloquée.
Dans un second temps, la mauvaise utilisation de cet outil (ce qui représente la majorité des cas) vous enfonce continuellement dans l’impossibilité d’enseigner ou obtenir un rappel en liberté totale. En effet, le chien évolue avec l’idée qu’une force physique le ramène continuellement vers le maitre et contre laquelle il doit lutter. Le retour vers ce dernier n’est donc pas une chose apprise ou consentie mais contrainte par une action mécanique. Le chien n’acquiert donc pas les compétences liées à l’autonomie sensorielle, la gestion des distances et surtout, il ne trouve aucun plaisir à revenir ou rester près de vous.
Dans beaucoup de cas, la laisse enrouleuse peut être un outil idéal en fonction de l’environnement (centre ville sans possibilité de détacher) ou du public qui l’utilise (personne en difficulté physique) mais il faut impérativement y associer un travail intelligent. Ce n’est pas au chien de dérouler la ligne par une force de traction mais bien à vous de libérer le mou disponible pour transforme l’objet soit en laisse courte soit en longe souple au sol